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Durant les longs mois de l'été 1888, Van Gogh à Arles attend Gauguin qui ne vient pas, tout en promettant de faire ses malles depuis le mois de juillet. Cette longue  et vaine espérance qui durera jusqu'au 23 octobre, va saper le moral de Van Gogh dont le psychisme est si fragile de son propre aveu ("notre nervosité"). Gauguin ignore tout de cette fragilité et il est trop occupé à forger une nouvelle langue picturale avec Emile Bernard à Pont-Aven pour aller vers celui qu'il ne considère pas comme un grand peintre à cette date.  

Pendant cette attente, Van Gogh se livre à de grosses dépenses (assumées par son frère Théo) pour meubler la chambre de Gauguin dans la Maison Jaune, puis il peint pour en décorer les murs. Enfin, de guerre lasse, il a l'idée, pour tisser un lien avec ses amis,  de faire un échange d'autoportraits avec Bernard et Gauguin. Entrer dans le détail  des faits et de leurs conséquences serait impossible ici, je renvoie au chapitre du livre. Avant de quitter à regret Pont-Aven, Gauguin réalise des tableaux étranges qui bousculent toutes les règles du réalisme et lui ouvrent des horizons nouveaux. Et il donne une leçon magistrale de peinture à Paul Sérusier qui peint sous sa direction le fameux "Talisman", si visionnaire et si libre. 

  

Van Gogh, La Chambre à coucher, 1888, Amsterdam, Musée Van Gogh. 

Van Gogh, Tournesols, 1888, Londres, National Gallery. 

Van Gogh, Le Jardin du poète, 1888, Chicago, Art Institute. 

Van Gogh, Autoportrait en bonze, dédié à Gauguin, 1888, Fogg Art Museum. 

Emile Bernard, Autoportrait à son copaing Vincent, 1888, Amsterdam, Musée Van Gogh. On reconnaît sur le fond une esquisse de portrait de Gauguin. 

Autoportrait (Les Misérables), 1888, Amsterdam, Musée Van Gogh. 

Vache sur la falaise à Porsac'h  ou  Au-dessus du gouffre, 1888, Paris, Musée des Arts décoratifs.

Les Fruits, 1888, Moscou, Musée Pouchkine. 

Paul Sérusier, Le Talisman, 1888, Paris, Musée d'Orsay. .

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